J’ai emmené Biscotte, berger picard de près de 14 ans chez le vétérinaire parce qu’elle était fort et souvent hors d’haleine, y compris la nuit et en période de fraîcheur. Ce serait aussi l’occasion de faire un bilan général et de vérifier les dosages de médicaments qu’elle prend au quotidien pour le cœur et l’œdème pulmonaire.
Pour ce faire rendez-vous fut pris pour procéder à une radio et une échocardiographie du
« Elle a quelque chose de particulier ».
Ce n’est pas ce que je m’attendais à entendre lorsque la véto est revenue et ce n’est certainement pas ce que je voulais entendre…
Bon, le cœur va bien. Il est à peine dilaté et n’occupe que 57% de l’espace thoracique (c’est acceptable jusqu’à 66 %, donc…). Biscotte n’a pas non plus d’œdème pulmonaire. Chouette.
Mais, elle a quelque chose de particulier : des bulles pulmonaires
. Je découvre les bullae que l’on distingue parfaitement bien sur les radios. Il y a plusieurs cercles - relativement grands - principalement sur les extrémités des lobes.
Selon le « Larousse médical », la bulle pulmonaire est une
« Structure sphérique anormale, remplie d'air, développée au sein d'un poumon.
Une bulle est formée à partir d'un tissu pulmonaire anormal, distendu, parfois détruit, et n'est pas fonctionnelle : elle n'assure aucun échange gazeux entre le sang et l'air. Sa taille varie de moins de 1 centimètre à celle de tout le poumon. Les bulles de petite taille sont parfois appelées des blebs. Une bulle peut apparaître dans un poumon sain ou malade, atteint d'emphysème. Petite, une bulle isolée n'entraîne en général aucun trouble ; volumineuse, elle peut comprimer le reste du poumon ou les gros vaisseaux, provoquant des troubles cardiorespiratoires. Certaines bulles superficielles, même de petite taille, peuvent se rompre et se compliquer alors d'un pneumothorax (présence d'air dans la plèvre) ».
Une bulle pulmonaire est une affection dont la découverte est souvent fortuite… sauf lorsqu’elle occasionne une pression sur le poumon, en empêchant son bon fonctionnement, d’où l’essoufflement ou à posteriori, lorsqu’elle s’est rompue provoquant un "pneumothorax spontané" chez le chien.
Son origine est inconnue, il peut s'agir d'une malformation des alvéoles, congénitale ou... en tout cas idiopathique.
Selon la véto, il est impossible de prévoir une quelconque évolution de ces bulles. Il est possible d’intervenir pour anticiper un pneumothorax (par traitement chirurgical lobectomie, aspiration ou thoracoscopie) ou d’adopter une attitude attentiste. Je suppose que le choix est fort dépendant de l’âge, de l’état général du chien et du nombre de bulles…
La véto m'a dit qu'elle allait m'envoyer les radios de Biscotte. Dès que je les reçois je les posterai.
En attendant
vue thoracoscopique d'une bulle pulmonaire à la surface du poumon (flèche)
SourceVivre avec une ou des bulles pulmonaires c’est vivre avec une épée de Damoclès.