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Avant toute chose je voudrais rappeler à tout le monde que les hérissons sont des animaux protégés, qu'ils ne peuvent pas être déplacés et qu'ils ne conviennent certainement pas comme animaux de compagnie dans une cage.
L'histoire que je vais vous raconter est avant tout celle du sauvetage de deux hérissons condamnés à mourir sans mon petit coup de pouce.
Ma picarde Tonic parvenait toujours à trouver des hérissons dans le pré : les picots ne l'effrayaient pas. Elle prenait les pauvres bêtes en gueule, leur faisait visiter le pré à sa façon mais avec les années a fini par me les apporter. Les remettre dans les champs voisins constituait un danger qu'ils ne reviennent et qu'elle ne les tue. Ces rencontres se passant en soirée, j'ai toujours logé l'animal une nuit dans une grande caisse avec croquettes et eau et le lendemain je les ai déportés au bois.
Je me suis documentée sur leur vie, leurs habitudes, l'habitat, le territoire, la nourriture etc. J'avais découvert que de nombreux hérissons meurent l'hiver. Ce sont ce que l'on appelle les orphelins de l'automne. De jeunes individus dont la mère, sentant arriver le froid se cache dans son nid. Les petits sont alors encore trop fluets pour pouvoir hiberner. Il faut savoir que l'hibernation, même si elle est discontinue chez ces bestioles, leur pompe 30% de masse. Manquant de réserves ces jeunes ne se réveillent pas .
Et voilà qu'un soir de décembre, alors qu'il gelait (les hérissons disparaissent dès que les températures descendent sous les 7°C), Tonic trouve un de ces petits et cette fois-là elle l'a laissé pour mort. Je l'ai rentré, soigné et logé. Il a reçu le doux nom de Cactus.
Petit Cactus
Cactus dans la bassine le temps de nettoyer sa cage : à faire tous les jours tellement les hérissons crottent partout. Le blanc, c'est de la poudre anti-parasitaire parce que les plus faibles sont souvent infestés de puces et de tiques.
Le pauvre a été vraiment malmené : ici on voit bien qu'il traine sa patte arrière. En plus il avait des plaies des crocs de Tonic. Cactus a été sous antibiotiques et je l'ai soigné tous les jours à la bétadine. Ce n'est pas si évident avec les piquants.
Je lui ai installé un nid : c'est très important. Il avait plein de sopalin à disposition qu'il tirait systématiquement pour se faire un nid douillet et même pour fermer l'entrée.
J'ai bien compris que Cactus ne me quitterait pas avant le printemps alors je lui ai commandé une bien plus grande cage...
... à suivre !
Dernière édition par Morvan le Mar 24 Juil 2018 - 17:25, édité 9 fois (Raison : remplacement photos disparues)
C'est SU PER d'avoir pu sauver et soigner Cactus. Il a eu droit aux crocs de Tonic mais en revanche, il a su bénéficier des soins et de la gentillesse de Morvan Belle histoire
Mignooooon! quand on était gosse on en avait trouvé un dans le jardin, on l'avait mis dans une caisse...le seul souvenir qu'il me reste, ce sont effectivement les puces qui grouillaient dans ses épines. Je peux vous dire qu'il est vite retourné dans le jardin!!
Attendez, c'est loin d'être fini... mais déjà pour te répondre Muriel : des vers de terre en plein hiver sauf un jour de dégel subit et de grande humidité, il y avait plein de vers sur la terrasse: il a apprécié. Il adorait les fruits : pommes, poires, etc... le foie de volaille cru mais j'ai cessé de lui en donner ayant lu qu'il fallait éviter pour les maladies, il recevait une alimentation pour hérissons achetée en animalerie, puis en alternance des croquettes pour chats et de temps en temps pour chiens. J'ai toujours alterné les aliments et vous verrez plus tard qu'il était dodu comme un rat d'église après trois ou 4 mois à l'hôtel "Chez Morvan". Contrairement à ce que font les gens : il ne faut pas donner de lait aux hérissons !
Mon Cactus installé dans une plus grande cage a reçu une roue pour qu'il puisse se donner de l'exercice : le premier soir il y est allé tout seul. Il s'en donnait toutes les nuits ! Vous auriez dû l'entendre
Et, il a repris du poil de la bête
A suivre...
Dernière édition par Morvan le Dim 22 Juil 2018 - 10:26, édité 1 fois (Raison : remplacement photos disparues)
j adore leurs petites bouilles je les collectionne d ailleurs sous toutes les formes ils faut essayer de les protéger dans la nature et c est super de les sauver
L'hiver s'est installé puis un jour une amie a trouvé un petit hérisson sur la route, trop petit pour passer l'hiver et se réveiller. Ne sachant qu'en faire, et puis "toi tu as déjà une cage" et "il pourra tenir compagnie à Cactus" etc... Bref, je me suis retrouvée avec... "Picot". Impossible de le loger avec Cactus, les hérissons sont des bestioles solitaires. En plus lorsque l'on connaît les territoires on les imagine mal devant vivre a 2 sur 1m². Et Cactus en plus recevait encore de l'antibiotique donc pas question qu'ils mangent ensemble... alors voilà : une seconde cage de "compet": Voyez le bouchon de papier que Cactus a placé pour fermer l'entrée de son nid :
Picot a utilisé sa roue pour s'y vautrer : il était nettement plus fainéant que son pote.
A table !
Ils vont passer près de 4 mois dans mon hall, à faire un chahut monstre toutes les nuits, à salir les cages qui devront être nettoyées tous les jours : tous les papiers remplacés, les roues plongées dans du désinfectant, les bols à la vaisselle, l'eau changée 2 fois par jours, le hall copieusement aéré malgré le froid etc... Il n'y a que le nid à proprement parler dont je ne remplaçais l'essuie-tout (=le sopalin) qu'une fois par semaine pour ne pas trop les perturber.
Ils sont restés tous les deux assez méfiants : je n'ai jamais essayé de les apprivoiser. Lorsque je devais les manipuler c'était avec des gants, j'ai toujours eu droit au dos rond bien piquant. Et tant mieux puisqu'ils devaient retourner dans la nature.
J'ai fait les photos en me faisant oublier... C'était souvent comique : pendant que je nettoyais, rien ne bougeait dans les nids. Je terminais par mettre les bols, je "disparaissais" et alors, ils sortaient de leur nid, ni une ni deux pour manger. J'ignore si tous les hérissons sont comme Picot et Cactus, mais les 2 miens étaient de véritables goulafres.
A suivre : retour à la vie sauvage...
Dernière édition par Morvan le Dim 22 Juil 2018 - 10:38, édité 1 fois (Raison : remplacement photos disparues)
"Dieu que c'est beau" comme le dit la chanson (non, pas STROMAE.....Balavoine) Vas tu un jour les relâcher ? Si oui' faut pas les séparer. Enfin, je pense. Mais qui suis je pour penser pour eux ?
Moi, j'attends des nouvelles !!!!! Des photos et tout et tout
Tu devrais,passer à 30 millions d'amis ! Et je ne plaisante pas !
Merci Annie ! Bah, j'ai fait ce que je ressentais bon de faire, je me suis documentée et adaptée, j'ai aimé les soigner et faire en sorte qu'ils puissent aller au bois aux beaux jours. Je me suis improvisée infirmière pour hérissons à soigner, au coton-tige, les plaies infectées par les morsures de Tonic. Ils m'ont réveillée tant et plus.
Voici un bref aperçu du chahut de Cactus, actif et soucieux de sa forme :
Ils se sont adaptés à cette captivité salvatrice, mais définitivement un hérisson n'est pas fait pour vivre en cage.
Cactus est en pleine forme. Il a eu de la chance d'avoir une infirmière particulière. Je le trouve rigolo dans sa roue. Pas évident pour leur faire des caresses Histoire à suivre
Vous voyez je traine un peu parce qu'au fond, j'étais inquiète de devoir les porter au bois. Le mois de mars est arrivé, je partais en vacances. Plus possible de les garder... De toutes façons, ils avaient de solides réserves pour démarrer :
Il manque des piquants à Cactus, séquelles des quenottes de Tonic
L'endroit est choisi, dans le bois, mais en bordure de prairies, proche d'un étang et loin des routes. Pas question de les laisser sans abri : j'avais préparé deux nids (des vasques naturelles en coco). Chacun avait sa réserve de nourriture et d'eau. Je les ai laissés à courte distance ne sachant pas s'ils s'aimaient ou se détestaient (en captivité ils se sont ignorés).
un petit coup de pouce pour les mettre au nid :
J'ai recouvert le tout de branchages pour les protéger et je suis partie
Il faut savoir que j'ai fait beaucoup pour eux en journée, forcément. Eux pourtant sont des nocturnes. De temps en temps il est possible d'en rencontrer en journée. Il faut alors vous assurer qu'il n'y a pas de bébés et mettre le hérisson à l'abri pour ne le relâcher que de nuit. En journée il sont très vulnérables : les mouches leur pondent dessus et ils se font dévorer par les asticots.
Si vous souhaitez en savoir plus, moi j'ai apprécié ce bouquin :
Mais le net regorge d'infos sur les Cactus et autres Picots.
Dernière édition par Morvan le Dim 22 Juil 2018 - 10:43, édité 1 fois (Raison : remplacement photos disparues)
Super Morvan ! Tu es vraiment une reine ! Ils seront de toutes les façons dans leur environnement naturel et c'est ce qui compte pour qu'ils soient pleinement heureux. Tu les as sauvés et leur a donné leur chance de repartir. Et tu as bien fait. Très bien fait. C'est comme ça qu'il faut faire quand on le peut. Les relâcher là où ils sont vraiment chez eux. On se bat assez pour interdire les animaux sauvages dans les numéros de cirques ! Mais ça, c'est une autre histoire.
mais si vous continuez je vais attraper la grosse tête, je n'ai pas de mérite particulier, je suis mon instinct ou plus simplement je m'adapte aux situations. En plus, l'expérience Cactus et Picot a été intéressante et amusante !
Longue vie aux deux petits rescapés. J'en avais aussi sauvé un tout petit une année, gardé quelques jours puis conduit dans un centre de revalidation. Ils les soignent, les nourrissent jusqu'à avoir un poids de survie acceptable puis les relâchent. Nous avons beaucoup de hérissons ici.
Après avoir trouvé en journée (donc en difficulté) une maman hérisson et ses deux petits, j'ai été les conduire dans un centre CREAVES (Centre de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l’Etat Sauvage). En Belgique, ces centres sont agréés par la région wallonne destinés à recueillir, soigner et, après revalidation, remettre en liberté les animaux sauvages blessés ou malades recueillis par l’homme. Au CLOS DE L'OLIVIER, mes petits protégés ont été pris en charge par le responsable… une personne dévouée qui se donne 24h sur 24 et 7 jours sur 7 pour remettre sur pattes et sur ailes des animaux de nos régions qui ne s'en sortiraient certainement jamais sans ce coup de main.
En quelques mots, les premiers conseils reçus sont :
- nourrir de croquettes (chats ou chiens) humidifiées - ne jamais donner de lait, ni de pain et ne pas donner de pâtée pour animaux domestiques - donner des vers de farine (miam plein de protéines) - ne jamais toucher des bébés avec les mains : toujours utiliser des gants. A défaut, la maman tue ses bébés qui ont l'odeur de l'homme - ne pas utiliser les antiparasitaires de nos animaux de compagnie au risque de les tuer (au Centre, ils utilisent du "PISTAL" ) - idéalement il vaut mieux les relâcher où on les a trouvés… sauf quand il y a danger évidemment